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Channel: cinoque.blogs.liberation.fr - Actualités pour la catégorie : Vincente Minnelli
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Un bel été avec Vincente Minnelli...

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Images L’événement cinéphilique de ce milieu d’été sera sans contestation possible la rétrospective Vincente Minnelli (ici avec son épouse, la géniale Judy Garland) qu’Olivier Père, maitre des cérémonies au festival de Locarnodans le Tessin, et Frédéric Maire, le directeur de la Cinémathèque suisse, ont programmée et concoctée. Elle commence mercredi et durera dix jours. Et c’est une promesse de bonheur absolu pour ceux qui comme moi sont à la fois fanas de la comédie musicale MGM (celles de l’équipe Arthur Freed), et du mélodrame flamboyant…

Comme le rappelle Antoine Duplan dans Le Temps, le quotidien suisse romand, l’œuvre de Minnelli est tellement foisonnante que chacun peut avoir ses préférés. Ceux d’Hervé Dumont, ancien directeur de la Cinémathèque suisse, de Frédéric Maire, qui lui a succédé, et d’Olivier Père sont en effet particuliers, ce qui prouve que le metteur en scène de Tea and Sympathy (1956) était un vrai réalisateur de chevet, un cinéaste qui s’adresse à chacun dans son intimité, hante votre jardin secret.

6a00e39337f0118834015434290ed1970c-800wi Le réalisateur d'Un américain à Paris fait par exemple partie des cinéastes préférés d’Hervé Dumont, pour «l’élégance de son style et son sens des couleurs» déclare-t-il au Temps. Et de citer Les Quatre cavaliers de l’apocalypse… de 1962 avec Glenn Ford et Ingrid Thulin. L’auteur d’un maître livre sur Frank Borzage recommande également Les ensorcelés, The Bad and The Beautiful (1952) et Tous en scène (The Bandwagon, 1953), pour la danse dans Central Park qu’entreprennent la sublime Cyd Charisse et un Fred Astaire égal à lui même, c’est-à-dire extraordinaire.

Olivier Père est attiré par les mélodrames du cinéaste, Some Came Running (Comme un Torrent), qui est cité par Godard dans Le Mépris, La vie passionnée de Vincent van Gogh (Lust For Life, 1956) et des œuvres plus tardives comme Il faut marier papa, avec Glenn Ford, le premier film de Minnelli que personnellement j’ai vu au cinéma; j’avais alors onze ou douze ans.

Et évidemment Tous en scène ou Un américain à Paris

Tous en scèneRien à redire non plus à ce que déclare Frédéric Maire, qui voulait placarder dans son bureau une affiche de Tous en Scène (tiens, je la lui offre ici), adore Brigadoon et qui avoue avoir «une forme d’adoration absolument délirante pour ses comédies musicales. Elles consacrent la fusion totale de la magie du cinéma, de la musique et de la danse, sans évacuer les problématiques, ni la profondeur du récit.»

Voilà, tout est dit. J’ajouterais bien mon grain de sel pour dire qu’à  part Tea And Sympathy, que j’ai déjà mentionné et qui m’a appris assez jeune à ne plus être injuste avec les jeunes gens sensibles, et The Bad and The Beautiful, où il y a, entre autres, un bel hommage signé Charles Schnee (le scénariste) et Minnelli à Val Lewton et Jacques Tourneur, à part aussi Home from the Hill (1960), Celui par qui le scandale arrive, l’un des tout meilleurs rôles de Robert Mitchum, et The Bandwagon, déjà abondamment cité, qui est un plaidoyer pour le spectacle made in Broadway, l'entertainment, il y a un film pour lequel j’ai une tendresse particulière: c’est le Pirate réalisé en 1948 avec Judy Garland. Et un Gene Kelly plus bondissant que jamais.
 

6a00e39337f0118834015390503957970b-800wi Le pirate, c’est le premier film qui m’a fait comprendre le génie de ce danseur, chorégraphe et cinéaste, que j’avais tendance à sous-estimer, lui préférant Frederic Austerlitz, dit Fred Astaire (après il y a eu aussi On The Town, New York-New York et It’s Always Fair Weather, Beau Fixe sur New York).

Aujourd’hui je couvre les deux, que Minnelli a d’ailleurs dirigés ensemble dans Ziegfield Folies, de la même admiration...

Le Pirate est un bijou dont les ballets absolument soufflants ont été réglés par Kelly lui-même avec Robert Alton.

Jeunes filles et jeunes gens qui avez la chance d’aller dans les salles de cette belle ville du Tessin qui se nomme Locarno, ou qui rattraperez cette rétrospective superbe à Lausanne en septembre, n’oubliez pas ce film, peut-être mineur. Ni tous ceux que vous indiquent Olivier Père, Frédéric Maire et Hervé Dumont, dont l’amour du meilleur cinéma américain n’est plus à démontrer.


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